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​Domestication des bourdons

​1# L'élevage des bourdons
​Santa Cruz de la Sierra

Fait par Isabella Barragán

Une fois la ruche capturée et placée dans une ruche artificielle en bois, elle a été amenée à Santa Cruz pour une étude plus détaillée du comportement des bourdons en tant que colonie. Les observations faites au cours du temps nous ont aidé à déterminer les conditions optimales de vie pour les bourdons, de même que les facteurs pouvant les affecter.

 1) La ruche artificielle 

La ruche artificielle nous a permis d’analyser aisément les habitudes des bourdons s’y trouvant dedans. Très souvent, cependant, elle n’arrive pas à répondre aux mêmes normes qu’une ruche réelle. Le problème de l’humidité et de l’asphyxie par manque d’oxygène est très fréquent. Néanmoins, une fois que plus de trous sont forés dedans, la circulation d’air se rend plus puissante et débarrasse l’intérieur de la ruche d’une atmosphère moite et malsaine. De plus, le fait que cette ruche soit composée de planches en bois, aide à renforcer des conditions de milieu sec puisque ceux-ci tendent à absorber l’humidité

 2) La Nourriture 

3) L'ambiance

Chaque bourdon, afin de rester actif et travailleur pendant toute une journée, a besoin d'une grande quantité d’énergie. Celle-ci est assurée par le sucre, ou plutôt, dans notre cas, par un mélange de miel et d’eau. Toutefois, un régime plus varié, c’est-à-dire plus riche en protéine, est indispensable pour les bourdons. C’est ainsi que nous avons décidé de leur donner en plus, du pollen granulé. Afin qu'il soit correctement et facilement consommé, nous l'avons écrasé et brisé, ce qui lui donnait un aspect poudreux, avec l’aide d’un mortier et d’un pilon.

Nous avons remarqué que les bourdons sont très sensibles aux changements de température et d’intensité de lumière. Il est préférable qu’ils ne soient pas déplacés très souvent d’un milieu à un autre à cause du fait que ces changements peuvent être trop abrupts et drastiques. L’ambiance de leur ruche doit rester plutôt homogène. Une autre solution a été trouvée concernant la lumière. Les bourdons sont très susceptibles à la lumière blanche, alors qu’ils sont incapables d’apercevoir la lumière rouge. Pour éviter de les agiter trop en les exposant à la lumière blanche, nous pouvons avoir recours à une lampe électrique n’émettant que la lumière rouge. Des tâches simples comme l’alimentation des bourdons peuvent être donc facilitées.

  Bombus Atratus #1  

  Bombus Atratus #2  

Kantuta Camus

Kantuta Camus

Kantuta Camus

Kantuta Camus

Kantuta Camus

Kantuta Camus

​2#Les insectes qui cohabitent avec les bourdons

Fait par  Kantuta  Camus

Tout au long de notre projet, nous avons trouvé 4 différentes espèces d’insectes qui cohabitent et interviennent dans la vie de nos bourdons.

1) ​Le mimétisme de la "reine" bourdons

 Le premier insecte que nous avons retrouvé pendant nos captures de bourdons est la mouche qui se mimétise en reine bourdon. Elle a été retrouvée pendant notre deuxième voyage à Tarija. Elle se distingue par sa structure légèrement différente c'est à dire notamment la forme de ses ailes①, ses pattes (plus longues et plus révolues) ➁,  ses antennes plus courtes que celles des bourdons➂.

Ce type de mouches se mimétise en bourdons pour augmenter ses chances de survie, s’alimentant de pollen et mettant en place un mimétisme de déguisement de reine bourdons lui permettant ainsi de plus facilement retrouver sa nourriture.

​2) Les acariens

Les acariens font partie de la même famille que les araignées car ils ont 8 pattes. Majoritairement, ils sont de taille microscopique.  De plus, ce type spécifique d’aranéide se multiplie facilement dans des milieux plus humides car ils sont constitués de 70 à 75% d’eau dans leur organisme.  Un membre très commun de cette famille d’acarien est le tique. Heureusement, nous n’avons pas retrouvé d’acariens suant de sang. Lorsque nous avons  domestiqué les bourdons dans leur ruche artificielle, nous avons trouvé 2 types d’acariens :

- L’acarien Parasitidae ou Parasites bomborume, qui a une taille moyenne de 2 à 3 mm de longueur. Par sa petite taille, nous avons utilisé un microscope attaché à notre téléphone. Après de nombreuses recherches, nous avons pu constater que cette espèce d’acarien est inoffensive et reste commune dans la ruche des bourdons et abeilles. Il s’installe alors dans les ruches de bourdons pour manger du pollen. Dans le cas d’une surpopulation de ces insectes, ils peuvent perturber le cycle de vie des apidés puisqu’ils dévorent tout le pollen de la ruche.

Les acariens microscopiques sont notre seconde espèce. Dans notre ruche artificielle, nous avons observé de la poudre orangeâtre qui s´est avérée être du moisi. Par sa si petite taille, nous n’avons pas pu identifier l’espèce d’acarien. Cependant, nous savons qu’il s’agit d’acariens par sa forme et ses 8 pattes qui leur sont caractéristiques .

3) Les larves de papillon de nuit

Notre troisième espèce sont les larves de papillon de nuits. Ils se caractérisent pour s'alimenter uniquement du pollen et de nectar. Comme les acariens, ils sont complètement inoffensifs et restent très commun dans ce type de ruche. Pour leur observation, nous avons décidé de les mettre à l'écart de nos bourdons afin de mieux voir leur cycle de vie.

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